samedi 24 janvier 2015

II-  Les nouvelles de Maupassant retracent les portraits de femmes blessées par la société.

Nous allons maintenant analyser la place de la femme dans chacune de ces nouvelles.

1) Dans "La Parure", la superficialité entraîne un dénouement tragique.

Au début de cette nouvelle, Maupassant décide de ne pas donner le nom de Madame Loisel et la décrit comme une femme jolie et charmante: nous ne savons pas grand-chose sur son aspect physique, à part qu'elle est habillée simplement dû à sa classe sociale modeste.
Cette femme est malheureuse et on le voit tout de suite: elle rêve d'une autre vie, celle de la femme riche, « se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes », souffrant de «la laideur» de son logement et songeant à toutes les richesses qu'elle aurait pu avoir en se mariant à un homme plus riche que le sien. Mais surtout, ce qu'elle veut le plus au monde, c'est séduire les hommes et être enviée par les autres femmes. On remarque évidemment que malgré une description physique peu présente, la complexité de sa souffrance est très détaillée notamment grâce au champ lexical de la souffrance: «souffrait», «torturaient», «pleurait», «chagrin», «désespoir», «détresse» « songeait »..
Pour elle, bien qu'elle ait un mari, un toit, et de quoi se nourrir, elle n'a rien: pas d'argent, pas de robe, pas de parure.. Elle est jalouse de son amie qui est beaucoup plus riche qu'elle et qui a de quoi s'offrir une parure de diamants. Les rêveries de la jeune femme (richesse, luxe, et beauté), s'oppose totalement avec la réalité et sa vie très modeste.
Madame Forestier, quant à elle, n’apparaît que deux fois dans le récit; au début et à la fin.Elle répond bien au cliché de la bourgeoise, et même si on ne la voit que très peu, elle est quand même très présente dans la nouvelle puisque c'est à elle qu'appartenait le collier et c'est de ses réactions que le couple a peur. Elle représente la femme parfaite de l'époque, qui a de belles robes, une belle maison, pleins de bijoux, et qui, même 10 ans après, n'a pas l'air d'avoir vieillit. Pourtant, l'apparence est parfois trompeuse sachant que la parure n'est même pas en diamants.
           
A la fin du récit, les deux femmes se confrontent et les deux avouent leurs mensonges; l'une a menti pour se vanter, et l'autre pour rembourser son ami et garder son honneur sauf. Mathilde est comme punie de son désir de paraître.

2) Dans "Aux Champs", une société matriarcale qui opposent deux femmes et leurs idées.



D’abord, au début de la nouvelle, même si l’on ne s’attarde pas forcément sur ce sujet, nous pouvons voir que les deux familles sont tout de même très liées et partagent leur vie quotidienne : « Les mariages, et les naissances, s’étaient produites à peu près simultanément dans l’une et l’autre maison. ».  Maupassant parle du fait que les deux mères confondent même leurs enfants : « Les deux mères distinguaient à peine leurs enfants dans le tas ».  Nous pouvons aussi remarquer la pauvreté des deux familles : « Tout cela vivait péniblement de soupe, de pomme de terre et de grand air ». Les mères Tuvache et Vallin, ceux sont elles qui « donnent la pâté » et qui s’occupent des enfants. Les maris, quant à eux, s’installent à table et sont servis. Et puis, « par une petite après-midi du mois d’Août « , Mme d’Hubières débarque.
Nous voyons directement que la volonté de Mme d’Hubières d’avoir un enfant est un vrai caprice (« oh ! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit.», et que son mari, M.d’Hubières, n’ose rien dire pour contredire sa femme : « L’homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui ». C’est donc sa femme qui décide de descendre, et de jouer avec les enfants « comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment ». C’est elle qui décide d’encore revenir, de sympathiser avec les parents, de donner des confiseries aux enfants. Lors de la demande d’adoption, c’est elle, qui hâtivement, demande aux Tuvache s’ils peuvent lui donner leur enfant, qui, eux, refusent. En voyant sa femme désemparée, Mr d’Hubières décida d’intervenir pour la première fois et de nuancer ses propos : « Ma femme s’est mal expliquée ».  Quand les Tuvache refusent encore une fois, la femme fait appel à son mari : « Ils ne veulent pas Henri, ils ne veulent pas ! ». Les Tuvache, quand à eux, refusent catégoriquement la proposition ; enfin plutôt la mère Tuvache : le père, lui, ne dit rien et préfère se taire, laissant sa femme s’exprimer.
Le couple s’en va chez les Vallin ; la mère Vallin demande à son mari ce qu’elle en pense, et le couple accepta la proposition. Quand à Mme d’Hubières, elle « trépignait d’impatience ». Maupassant utilise une phrase marquante pour illustrer l’adoption de l’enfant : « Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot désiré d’un magasin. »
Et puis, juste après, nous pouvons découvrir la réaction de la mère Tuvache qui est ignoble, et qui se met à harceler la mère Vallin d’ « allusions grossières », et qui finit par se croire supérieure à toute la contrée  parce qu’elle n’a pas vendue Charlot ». Lui-même, ce petit garçon, se « jugeait lui-même supérieur à ses camarades parce qu’on ne l’avait pas vendu ».
Lorsque Jean revint, « la vieille mère lavait ses tabliers ; le père, infirme, sommeillait près de l’âtre ». Quand à lui, Charlot se disputait avec sa mère ; le père ne disait toujours rien. La mère pleurait, et le fils s’en va. 

Nous pouvons conclure que dans cette nouvelle,  Maupassant a représenté trois type de femmes :avec la mère Tuvache, la mère poule qui fait tout pour être la meilleure possible, qui domine clairement son mari, vulgaire dans ses paroles, et qui n’hésite pas à insulter la mère Vallin pour avoir vendu don enfant. La mère Vallin quand à elle, qui est la femme-victime de cette nouvelle ; en voulant donner à son enfant une vie meilleure et heureuse, elle obtient seulement la haine de tout le village ; Mme d’Hubières, elle, représente la femme bourgeoise qui  veut obtenir tout ce qu’elle souhaite sans exception, et qui n’hésite pas à utiliser son mari quand elle en a besoin, car lui ne lui refuse rien du tout.

Nous pouvons donc conclure qu'à cette époque, les femmes dominent les hommes, ce sont elles qui prennent les décisions: et eux ne doivent qu'approuver; c'est ce qu'on appelle une société matriarcale.

3) Dans "Histoire d'une fille de ferme", Rose un personnage victime des hommes.



Personnage de Rose :
(dans la nouvelle)

Au début, Rose était une jeune fille heureuse qui faisait son travail correctement. Elle était bien dans sa peau: « Alors, caressée par l'ardente lumière, elle se sentit une douceur qui lui pénétrait au cœur, un bien-être coulant dans ses membres. »
 L'auteur évoque un paysage qui était calme, comme Rose. Il parle d'un poney qui était excité et qui courait partout: « Soudain un jeune poulain, affolé de gaieté, passa devant elle en galopant. […] Elle aussi se sentait une envie de courir, un besoin de mouvement et, en même temps, un désir de s'étendre, d'allonger ses membres, de se reposer dans l'air immobile et chaud. »

Tombe amoureuse de Jacques = début malheur

Elle débute une relation amoureuse avec Jacques quand elle se rendit compte qu'elle était enceinte. Mais c'était trop tard. Jacques s'était enfuit après lui avoir promis de l'épouser. Elle fut détruite, submergée par des émotions dévastatrices et par des questions sans réponse. Elle fut complètement perdue, anéantie à en devenir folle. « Dans la journée, elle essaya de s'informer sans éveiller les soupçons ; mais elle était tellement obsédée par la pensée de son malheur qu'elle croyait voir rire malicieusement tous les gens qu'elle interrogeait. Du reste, elle ne put rien apprendre, sinon qu'il avait quitté le pays tout à fait. »

Refuge = Travail

Rose s'acharna dans le travail: travailler était son refuge. Elle avait tellement peur qu'on découvre qu'elle était enceinte sans être mariée, de se faire renvoyer et de  se retrouver sans toit, ni argent . Cela en devint une obsession.
« Alors commença pour elle une vie de torture continuelle. Elle travaillait comme une machine, sans s'occuper de ce qu'elle faisait, avec cette idée fixe en tête : « Si on le savait ! »
Cette obsession constante la rendait tellement incapable de raisonner qu'elle ne cherchait même pas les moyens d'éviter ce scandale qu'elle sentait venir, se rapprochant chaque jour, irréparable et sûr comme la mort. »
Mais après avoir accouché en cachette et confié son bébé à la voisine de sa défunte mère et après être rentrée à la ferme, elle souffrait maintenant de la peur que son enfant soit découvert et d'être séparée de son lui. Elle aimait son bébé et culpabilisait de l'avoir laissé loin d'elle. Elle souffrait de ne pas pouvoir le voir. Elle souffrait tellement de son absence qu'elle travaillait avec ardeur une nouvelle fois, en se disant qu'elle pourrait demander une petite augmentation et envoyer l'argent gagné à la voisine qui s'occupait de son petit garçon, pour qu'il ne manqua de rien.

« Mais alors, en son cœur si longtemps meurtri, se leva, comme une aurore, un amour inconnu pour ce petit être chétif qu'elle avait laissé là-bas ; et cet amour même était une souffrance nouvelle, une souffrance de toutes les heures, de toutes les minutes, puisqu'elle était séparée de lui.[…] elle se mit à l'ouvrage avec fureur, et, songeant toujours à son enfant, elle chercha les moyens d'amasser pour lui beaucoup d'argent. »

Son Bonheur = Son Enfant

Les seuls moments où elle se sentait bien, où elle était heureuse, étaient les moments où elle était avec son fils.C'était son seul bonheur! Elle n'avait pas besoin de lui mentir, elle se sentait libre, elle ne risquait rien et lui non plus.Elle aimait son bébé plus que tout. Elle travaillait dur pour qu'il ne manqua de rien.
« Elle prenait une joie infinie à le pétrir dans ses mains, à le laver, à l'habiller ; et elle était même heureuse de nettoyer ses saletés d'enfants, comme si ces soins intimes eussent été une confirmation de sa maternité. Elle le considérait, s'étonnant qu'il fût à elle, et elle se répétait à demi-voix, en le faisant danser dans ses bras : « C'est mon petiot, c'est mon petiot. » »
Elle voulait récupérer le temps perdu avec lui, elle s'en voulait de l'avoir en quelque sorte abandonné, laissé derrière elle. En s'occupant de lui, elle se disait qu'elle était une bonne mère. Elle se pardonnait et oubliait ses malheurs qui pourtant ont commencé quand elle était enceinte. « Et puis elle pensait à son petit d’où venait tout son malheur, mais d’où venait aussi tout son bonheur sur la terre » Rose n' en voulait pas à son fils.Elle savait qu'il n'était pas responsable de tous ses malheurs. Elle voulait le protéger. C'était pour cela qu'elle supportait tout.
Mais à chaque fois qu'elle devait repartir, elle ressentait à nouveau ses sentiments de culpabilité. Elle avait encore l'impression de l'abandonner. « Elle sanglota toute la route en retournant à la ferme […] » « Elle allait le voir deux fois l'an et revenait plus triste chaque fois »

Annonce Mariage :

Quand son patron, maître Vallin, la demanda en mariage elle essaya de refuser, mais elle avait peur qu'il découvre toute la vérité.Elle se mit à avoir peur de se qu'il pourrait se passer, surtout qu'il lui avait posé plusieurs questions sur son refus.Ceci la rendait de plus en plus malade et de plus en plus effarée.
« Elle devint pâle comme une morte. […] Elle restait toujours immobile, l'oeil effaré, ne cherchant même pas à comprendre, tant ses idées tourbillonnaient comme à l'approche d'un grand danger. […]
et Rose le regardait de l'air épouvanté d'une personne qui se croit en face d'un assassin et s'apprête à s'enfuir au moindre geste qu'il fera. […] Elle se dressa tout à coup, puis retomba comme cassée sur sa chais, ou elle demeura sans mouvement, pareille à quelqu'un qui aurait reçu le coup d'un grand malheur. »

Cette mauvaise nouvelle, l'a fit paniquer. Elle ne savait plus quoi faire, plus quoi penser.
« Rose ne se coucha pas cette nuit-là. Elle tomba assise sur son lit,n'ayant plus même la force de pleurer, tant elle était anéantie. Elle restait inerte, ne sentant plus son corps, et l'esprit dispersé, comme si quelqu'un l'eût déchiquetée avec un de ces instruments dont se servent les cardeurs pour effiloquer la laine des matelas. »
Elle était complètement anéantie, perdue, comme si en quelques secondes sa vie était finie, comme si elle n'avait plus d'avenir. Il ne pouvait pas lui arriver quelque chose de pire que ça à ses yeux.

« Ses terreurs grandirent, […] il lui venait des sueurs d'angoisse. Sa tête se perdait, les cauchemars se succédaient, […] alors commença le délire, ce délire fuyant des gens de la campagne qui se croient frappés par un sort, un besoin fou de partir, de s'échapper, de courir devant le malheur comme un vaisseau dans une tempête. »
 On retrouve  là le lexique de la folie : elle sombrait dans la démence.

« Elle tressaillit, se dressa, passa ses mains sur sa face, dans ses cheveux, se tâta le corps comme une folle […] » Elle avait tellement de mal à croire ce qui lui arrivait, qu'elle avait besoin de  constater que tout cela était réel. C'était comme si elle vérifiait qu 'elle était vivante, qu'elle n'était pas dans un rêve qui tournait au cauchemar: « comme une folle ». Ceci accentuait le fait qu'elle avait vraiment l'impression de l'être, qu'elle devenait folle à cause de toutes ces épreuves qui lui tombaient dessus. Rose avait besoin de se prouver à elle- même que ce qui lui arrivait était  réel.

« […] de temps en temps, inconsciemment, elle jetait un cri perçant[…] mais elle se retourna sur lui en hurlant de telle façon que l'animal épouvanté s'enfuit, […] l'enragée coureuse, pareille à une Diane en délire »
Elle était complètement folle. Elle traversait une crise de folie, elle courait et hurlait comme si elle retournait à l'état sauvage, de bête. Elle faisait même fuir les animaux, les chiens, comme si elle n' avait plus peur de rien. Elle étaitt dans un état second.Elle ne se rendait même pas compte de ce qu'elle faisait: « inconsciemment » .

« […] un vertige la saisit, un désir furieux d'y plonger tout entière. Ce serait fini de souffrir là dedans, fini pour toujours. Elle ne pensait plus à son enfant ; elle voulait la paix, le repos complet, dormir sans fin. » (passage après qu'elle est couru dans la campagne, elle aperçoit une marre et veut se suicider)
Elle avait tellement souffert . Les mauvaises nouvelles n'arrêtaient pas d'arriver vers elle.Elle ne supportait plus de mentir et de garder en elle toute sa souffrance, tous ses malheurs.La vérité qui la blessait tant. Qu'elle se disait que la meilleure des solutions était de mettre fin à ses jours. A ce moment, elle était tellement désespérée qu'elle oubliait même qu'elle était mère. Elle oubliait son enfant qui était son bonheur, son seul bonheur sur terre.

Mais elle ne put mettre fin à ses jours en se noyant, car des sangsues l'avait attaquée et « buvaient sa vie » comme si elles ne voulaient pas que Rose meurt sans souffrance.Par chance un homme l'entendit crier et put la sauver avant qu'elle ne se fasse vider de son sang par les sangsues.
« tremblante de honte » elle avait honte d'elle, de la vérité, d'avoir tenté de mettre fin à ses jours pour fuir sa vie.

Début du mariage =  début tumultueux 

« Elle se sentait enfoncée dans un trou aux bords inaccessibles, dont elle ne pourrait jamais sortir, et toutes sortes de malheurs restaient suspendus sur sa tête comme de gros rochers qui tomberaient à la première occasion. Son mari lui faisait l'effet d'un homme qu'elle avait volé et qui s'en apercevrait un jour ou l'autre. » Elle se sentait encore plus honteuse qu'avant.Elle avait eu un enfant hors mariage et cela était interdit. Elle avait peur de la réaction que pourrait avoir son mari en l'apprenant, et elle se sentait coupable qu'il l'ait épousée parce qu'elle savait qu'elle pourrait lui faire honte.

Après :

« Cependant, avec l'habitude, ses appréhensions se calmèrent, son cœur s'apaisa, et elle vivait plus confiante avec une vague crainte flottant encore en son âme. […] Elle était maintenant presque heureuse »
Pour la première fois depuis longtemps elle se sentait bien.Son mari ne lui voulait aucun mal. Il ne savait rien mais elle ne s'en voulait plus. Son bonheur aurait été complet si elle avait vu son fils plus souvent.

2-3 ans après mariage : Son mari est énervé, il veut des enfants

« […] avec toutes ses angoisses réveillées. […] elle n'osa pas rester seule avec lui après le repas ; elle se sauva à l'église. […] apparut à Rose comme une dernière espérance »
Elle ne pouvait pas se réfugier dans le travail car son mari y était aussi. Elle alla donc trouver refuge à l'église . Elle craignait son mari.Elle ne comprenait pas pourquoi il était agressif. Aussi elle préférait l'éviter et chercher des réponses qu'elle n'obtenait pas.
Pourtant même si elle voulait voir le curé qui aurait pu l'aider, elle étaitt effrayée.Elle pensait que son mari devait savoir la vérité. « La pauvre femme défaillait. […] Rose n'osait plus parler, ni implorer, ni supplier […] »
« De ce jour elle n'eut plus qu'une pensée : avoir un enfant, un autre ; et elle confia son désir à tout le monde. » C'était une nouvelle obsession. Pour la première fois elle demandait de l'aide aux gens pour qu'ils puissent l'aider à tomber enceinte.

«  Alors elle s'imagina être punie de sa première faute et une immense douleur l'envahit. Elle dépérissait de chagrin […] » Elle avait encore l'impression que c'était de sa faute, qu'elle était punie par Dieu d'avoir pêché puisqu'elle ne s'était pas confessée.Tant qu'elle n'en parlerait pas elle serait toujours punie, mais elle avait peur d'avouer. ( douleurs psychologiques)

1ere Violences physiques :

« il l'injuria, la battit. […] il la saisit par le cou et se mit à la frapper au visage à coups de coups de poing. Elle ne dit rien, ne remua pas. […] il sauta à genoux sur son ventre ; et, les dents serrées, fou de rage, il l’assommait. »
Depuis le début de la nouvelle, Rose s'infligeait elle même des souffrances psychologiques. Sans s'en rendre compte, elle s'en rendait malade. Pour la première fois, elle souffrait physiquement à cause de son mari qui la battait. Au début elle croyait que c'était de sa faute s'ils n'arrivaient pas à avoir d'enfant.

L'aveu:

« elle eut un instant de révolte désespérée, et, d'un geste furieux le rejetant contre le mur, elle se dressa sur son séant […] » Elle s'était défendue inconsciemment peut-être, mais elle ne supportait pas ces violences physiques.Elle avait traversé tellement d'épreuves.Elle avait tellement souffert psychologiquement, qu'elle lui avoua toute la vérité d'un coup .Elle n'avait plus rien à perdre: autant en finir maintenant que de souffrir encore. Elle ne supportait plus d'être une victime.

« C'est pour ça que je ne voulais pas t'épouser, c'est pour ça. Je ne pouvais point te le dire ; tu m'aurais mise sans pain avec mon petit. Tu n'en as pas, toi, d'éfants ; tu ne sais pas, tu ne sais pas. »
Elle dévouala son secret  pour la première fois.Elle qui pensait que si elle disait tout, il lui arriverait malheur, elle s'était rendue compte que finalement ne rien dire lui apportait plus de soucis. C'est pour cela qu'elle avoua. Elle expliqua à son mari, qu'elle ne pouvait pas lui dire la vérité car elle avait eu peur d'être mise à la rue, sans toit, sans argent. Ainsi, elle n'aurait pu continuer à envoyer de l'argent à son fils. Elle protégeait son fils. Elle ne pensait pas à elle mais à son fils. (instinct maternelle)

« Elle pleurait toujours, écroulée sur le lit. » Elle pleure toutes les larmes qu'elle n'a pas pu pleurer, elle est libérée du poids qu'elle portait sur ses épaules.

Fin:

« […] elle demeurait bouleversée, [...]Elle eut un tel effarement que, si la force ne lui eût pas manqué, elle se serait assurément enfuie. […] Sa femme éplorée et stupide […] »
Elle ne comprit pas la réaction si enthousiaste de son mari. Ce changement de comportement si soudain alors qu'il était si énervé. Elle avait tellement eu peur toutes ses années que la vérité soit découverte. Elle pensait que son mari réagirait mal.
Elle était complètement perdue, détruite après tout ce qu'elle avait vécu. Elle était anéantie par l'oppression des hommes (Jacques, puis son mari qui l'a forcée à l'épouser, par les souffrances et violences psychologiques et physiques qu'elle avait enduré pour son fils).
 Quand son mari lui dit qu'il était content, qu'ils allaient adopter son enfant, elle ne réagit pas. C'était comme si elle n'avait plus de conscience, de pensées, comme si elle était ailleurs, comme si elle avait été achevée par la réaction de son mari. Elle croyait qu'il ne pensait pas pas à elle,qu'il était juste content parce qu'il allait avoir un fils.Or  sa femme, Rose avait souffert pendant des années, à en devenir folle, à tenter de se suicider .Et lui, la seule chose qui lui dit fut : « Allons, la mère, allons voir s'il y a encore de la soupe ; moi j'en mangerai bien une potée. […] Eh bien, vrai, ça me fait plaisir ; c'est pas pour dire, mais je suis content, je suis bien content. »
Elle n'eut même pas une excuse de sa part, ni de paroles réconfortantes: rien. Elle était comme morte psychologiquement. Elle était victime de ses malheurs et des hommes.


4) Dans "Boule de Suif", les critiques des autres femmes font d'elle une victime.


Présentation des femmes

Le personnage principal est une jeune femme appelée Boule de Suif mais dont le vrai nom est Elisabeth Rousset. Elle n'a pas un physique parfait, elle n'est pas très grande, plutôt ronde mais elle a des yeux noirs « magnifiques » et « une bouche charmante ». Une jeune femme que les hommes désirent beaucoup pour son charme.
D'un autre côté nous avons cinq autre femmes.
D'abord nous trouvons deux religieuses, que nous ne croiserons pas beaucoup et qui n’aurons pas grand intérêt dans la suite de l'histoire.
Par ailleurs, dans une diligence se trouve d'autres femmes :
il y a Mme Loiseau, Mme Carré-Lamadon et la Comtesse Hubert de Bréville.
Dès que ces trois femmes sont assissent , elles se parlent entre elles, par des chuchotements ce qui provoque une sensation de froideur. « Les dames du fond..., à voix basse.. »

A peine rentré déjà critiqué

Dès que les femmes reconnaissent Boule de Suif, les messes basses et les critiques commence.
« Aussitôt qu'elle fut reconnue, des chuchotements coururent parmi les femmes honnêtes.. »
« mots de prostituée, de honte publique, furent chuchoté si haut qu'elle leva la tête. »
Comme quoi les femmes dites honnêtes ne sont pas les dernières à critiquer. Boule de Suif n'a absolument rien fait, rien dit qu'on la critique déjà. De plus ces trois femmes qui ne se connaissent pas, vont être d'accord sur ce point de vue, ce qui va créer un lien.
« la présence de cette fille avait rendues subitement amies, presque intimes »
Il suffisait de pas grand chose pour qu'elles deviennent amies. Elles ce sont surement découvert une passion commune : celle de critiquer.
De son côté Boule de Suif entend quelques critiques : « prostituée, honte publique ».
On n'a pas la description de ses sentiments à ce moment là, mais nous pouvons très bien les imaginer.

Et malgré tout

Les voyageurs n'avaient pas prévut que le voyage serait si long avant de pouvoir s'arrêter à une auberge sur la route. Résultat des courses, ils ont tous faim.
« rude creux dans l'estomac », »violent besoins de manger »
Mais Boule de Suif répète plusieurs fois le même geste ce qui nous fait douter, a t-elle de la nourriture ?
« Boule de Suif, à plusieurs reprises, se penche comme si elle cherchait quelque chose sous ses jupons »
Et quelques lignes plus tard nous pouvons lire la réponse à la question. Oui, elle a bien prévu de la nourriture pour le voyage.
« Boule de Suif, se baissant vivement, retire de sous la banquette un large panier couvert d'une serviette blanche »
Comme elle avait faim, elle commença à manger.
Et malgré toutes les critiques, Boule de Suif décida de partager avec tout le monde.
« Mais Boule de Suif, d'une voix humble et douce, proposa aux bonnes sœurs de partager sa collation »
Boule de Suif, une jeune femme gentille, généreuse et surtout pas rancunière.

L’hypocrisie

Après le passage du partage de la nourriture de Boule de Suif, les femmes honnêtes commencent à lui parler.
On appel ça un acte d’hypocrisie.
On découvre donc que ces femmes honnêtes sont hypocrite. De plus elles se forcent de parler à Boule de Suif.
« On ne pouvait manger les provisions de cette fille sans lui parler. Donc on causa.. »
Ah... L’hypocrisie se trouve même chez des femmes dites honnêtes.

Une découverte

Les femmes honnêtes ne soupçonnaient pas que Boule de Suif pouvait avoir les même sentiments que d'autres femmes.
« ..dont les sentiments ressemblaient si fort aux leurs.. »
les femmes découvrent que Boule de Suif est un être humain doté de sentiments.

Du changement

Rappel du cours de l'histoire :

Nous nous trouvons au moment où la diligence c'est fait arrêté par des Allemands, devant une auberge. Plus tard l'Allemand revient les voir dans l'auberge et demande à Boule de Suif d'aller voir l'officier Prussien. Elle refuse catégoriquement. Mais il annonce, « Vous avez tort, madame, car votre refus peut amener des difficultés considérables, non seulement pour vous, mais mêmes pour tous vos compagnon. »

En entendant ces mots, les femmes qui pourtant avait découvert un être humain chez Boule de Suif. Elles redeviennent égoïstes sans essayées de comprendre le refus de Boule de Suif.
« on la pria, on la pressa, on la sermonna, et l'on finit par la convaincre »
Boule de Suif n'a d'autres choix que d'aller voir cet officier Prussien.

Une nouvelle choquante, bouleversante

Nous apprenons enfin pourquoi l'officier Prussien veut voir Boule de Suif.
« Ce qu'il veut.. Ce qu'il veut ? Il veut coucher avec moi ! »
Tout le monde est décontenancé devant cette nouvelle foudroyante.
« Les femmes surtout témoignèrent à Boule de Suif une commisération énergique et caressante »
Tout le monde se met donc du côté de boule de suif.

L'ennui prend le dessus

l'officier Prussien leur fait du chantage.
Tant qu'il n'aura pas coucher avec Boule de Suif personne ne repartira.

L'auberge se trouvant dans un petit village sans grande attraction, l'ennui les rattrape. Quand chaque matins ils trouvent la diligence non attelée, ils désespèrent de ne pas repartir un jour.
Les femmes vont perdre patience.
« On en voulait presque à cette fille, maintenant, de n'avoir pas été trouver secrètement le Prussien.. »
les femmes se rangent donc encore dans un autre côté, celui qui est contre Boule de Suif.

La force des autres contre celle de Boule de Suif

Ils forment un petit groupe, se concertent sur la situation et finalement prennent une décision.
« Aussitôt qu'elle fut partie, tout le monde se regarda, puis on rapprocha les chaises, car on sentait bien qu'à la fin il fallait décider quelque chose »
Boule de Suif ne se doutant de rien, rentra insouciante.
Quand l'heure du déjeuner arriva, ils mettèrent leur plan à exécution.
Il parlent de dévouement. Pernicieusement ils poussent Boule de Suif à bout.
« Ce fut d'abord une conversation vague sur le dévouement... »

Une fin de peine

A la suite de ce passage nous comprenons que Boule de Suif est allée coucher avec l'officier Prussien, tellement persécutée par les autres.
Elle finira donc ce voyage le visage baigné de larmes.
« Et Boule de Suif pleurait toujours... »

Conclusion

Les femmes peuvent être, exécrables et hypocrites à la fois.


Et d'autres sont les victimes de ces femmes là.

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