Conclusion.

Rappel de la problématique: Les réalisations cinématographiques des nouvelles de Maupassant ont-elles gardées le même point de vue sur la femme malgré les différentes époques ?

Les réalisateurs, en adaptant les nouvelles de Maupassant, peuvent avoir une visée différente de l'auteur : ils peuvent choisir d'adopter un autre point de vue, un autre aspect des personnages, ou même un autre dénouement.

Claude Chabrol, lui, a choisit d'intensifier le caractère des personnages: dans l'adaptation cinématographique de « La Parure », la rivalité entre les deux femmes et le côté superficiel des bourgeoises ressortent beaucoup plus que dans la nouvelle.

Olivier Schatzky, dans «Aux Champs», a complètement modifié le début et le dénouement de la nouvelle; la mort de la femme à la fin du téléfilm intensifie la pitié que l'on peut ressentir pour cette mère qui a décidé de ne pas vendre son enfant, et qui est presque devenue folle du fait que son amie ai osé le faire; aussi, l'aide qu'a voulu apporter la mère Vallin à la mère Tuvache à différentes reprises et qui a été refusé intensifie encore une fois le registre pathétique, ce qui n'est pas présent dans la nouvelle.

Christian Jaque, dans « Boule de Suif », ne met en scène qu'un seul homme pour culpabiliser Boule de Suif; dans la nouvelle, tous les passagers de la diligence insistent, alors que dans la nouvelle, un seul homme parle à Boule de Suif pour essayer de la culpabiliser afin qu'elle change d'avis?

Claude Santelli, dans «L'histoire d'une fille de ferme», a décidé tant qu'à lui de non pas se concentrer sur la tristesse de Rose de ne pas pouvoir voir son enfant, mais plutôt sur l'histoire d'amour entre elle et Vallin; aussi à la fin du film, la femme repart heureuse, tandis que dans la nouvelle, celle-ci reste tout de même anéantie.

Nous pouvons donc en conclure que dans la plupart des adaptations cinématographiques des nouvelles de Maupassant, les réalisateurs prennent le parti d'accentuer les différents contrastes entre les personnages, les différents caractères, et les différents événements pour faire ressentir au téléspectateur différents sentiments, que ce soit de tristesse ou de pitié.